L'histoire des Diamants bleus

D’où proviennent les Diamants bleus IIb ?

Les Diamants bleus ont une origine très profonde surprenante et un lien étroit avec les anciens océans !
Deux chercheurs du GIA (Gemological Institute of America) Evan Smith et Steven B. Shirey ont publié récemment dans la la revue nature une découverte intéressante qui a été faite dans le cadre de l’étude des Diamants bleus.

Les Diamants bleus de type IIb sont une variété rare de Diamant

Les Diamants de type IIb sont une variété rare de Diamant qui se distingue par la présence de bore dans la structure cristalline, ce qui apporte une couleur bleue intensément attrayante. Le célèbre Diamant Hope est un exemple parfait de cette variété de Diamant bleu. Les diamants de type IIb sont restés de très nombreuses années une énigme géologique, mais de nouvelles recherches publiées dans le numéro du 2 août 2018 du magazine Nature révèlent qu’ils sont des Diamants «très profond», signifiant qu’ils se sont cristallisés beaucoup plus profondément dans la terre que la plupart des autres Diamants. Remarquablement, les atomes de bore incluent dans ces gemmes bleues pourraient avoir été dérivés à l’origine des océans les plus anciens.

Bon à savoir : Les diamants de type I représentent 98% de tous les Diamants, les Diamants de type IIa représentent les Diamants sans Azote et sans Bore et le type IIb représente quant-à lui les Diamants sans Azote mais avec du Bore comme le Diamant bleu dont il est question dans cet article.Bague en diamant bleu
On trouve beaucoup de Bore à la surface de la terre. Mais dans le manteau terrestre, où les Diamants se forment généralement (80 kilomètres au-dessous de la surface dans une plaque en subduction), la concentration de bore est extrêmement faible. La teneur en bore des Diamants de type IIb est donc inattendue et difficile à expliquer. Les Diamants bleus ont interrogé les scientifiques pendant de longues années, mais la grande valeur marchande et la rareté de ces gemmes expliquées par leur absence quasi totale d’inclusions minérales ont été des obstacles majeurs à la recherche. Il est en effet difficile de garder des Diamants qui peuvent être vendu pour un prix fort quelques minutes après sa découverte. Ces Diamants se retrouvent ensuite dans des collections privés aux quatre coins du globe.

La formation en profondeur des Diamant bleus

Jusqu’à cette étude, aucune inclusion de minéraux n’avait été identifiée dans un diamant de type IIb. Cependant, le contrôle systématique des Diamants soumis au GIA sur deux ans a permis de trouver et d’examiner 46 Diamants de type IIb contenant d’inattendues inclusions. En étudiant de plus près ces inclusions, de très petits morceaux de matériaux ont été piégés dans le Diamant pendant la cristallisation, l’équipe de recherche a pu en déduire la profondeur à laquelle les Diamants ont été formés. Les minéraux identifiés dans ces inclusions ne se trouvent qu’à des pressions extrêmement élevées, très profondes dans la terre, conduisant à la conclusion que ces Diamants de type IIb se forment au moins aussi profondément que la zone de transition (410-660 km), atteignant le manteau inférieur (> 660 km). C’est environ 5 fois plus profond que la zone ou se forme généralement les Diamants !
Les inclusions montrent également qu’à une profondeur aussi importante, les Diamants vont se développer en présence de la croûte océanique qui a été transportée jusqu’au manteau inférieur par le processus de subduction semblable à celui de la bande transporteuse. Le lien avec la lithosphère océanique subductée suggère que le bore qui est responsable de la belle couleur bleue des diamants de type IIb, a pu être transporté de la surface de la terre.
Ce n’est certes pas facile à comprendre sans quelques notions de géologie, mais ce qu’il faut retenir de cette étude c’est bel et bien la rareté de ces Diamants qui voient le jour grâce à un subtile mélange de chance et de magie créée par notre incroyable planète terre.

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Lorsque l’eau de mer s’infiltre dans le fond de l’océan, elle provoque des réactions chimiques qui déposent du bore dans la lithosphère océanique. Cela peut paraître étrange mais le fond de l’océan n’est pas étanche et à l’inverse d’une piscine, du moins si celle-ci a bien été construite par un constructeur agréé, l’eau s’infiltrera dans la terre se trouvant sous l’océan. Cette nouvelle étude soumet l’hypothèse dans laquelle une partie de ce bore se glisse avec avec des minéraux hydratés sous forme de plaque jusqu’au manteau inférieur. On parlera alors de bore subducté. À cette grande profondeur, la température et la pression accrues décomposent les minéraux hydratés, qui libèrent alors un fluide enrichi en bore, c’est ces conditions qui vont déclencher la formation du Diamant. La plupart des inclusions dans les Diamants bleus que le chercheur Smith et ses collègues ont examinés ont du méthane et de l’hydrogène coexistant comme fine couche entourant les minéraux solides, fournissant la preuve de la croissance du Diamant à partir d’un tel fluide hydraté et enrichi en bore.

Diamant bleu

Une nouvelle qui révolutionne le monde du Diamant bleu

C’est une étude assez incroyable puisqu’elle va révéler que les Diamants de type IIb font partie des Diamants les plus profonds de notre planète, mais aussi que le bore et certainement l’eau des océans peuvent se transporter très profondément dans le manteau terrestre par des mouvements de subduction. Cela va permettre d’appuyer d’autres thèses sur la géochimie du manteau et la compréhension des tectoniques des plaques. A ne surtout pas confondre avec la tektonik qui est une danse heureusement démodée.

C’est aussi l’étude qui va répondre aux détracteurs des Diamants profonds ou « superdeep » en Anglais qui affirment que ces Diamants sont toujours très petits et sans la qualité de gemme. Autrement dit, sans grand intérêt et de faible valeur marchande. Mais en réalité cette découverte prouve que des Diamants Profonds « superdeep » peuvent être d’une taille conséquente et très purs. Cela fait de ces Diamants bleus un échantillon incroyable du manteau convectif à plus de 600 km sous nos pieds… une vraie trace de notre histoire dotée d’une vraie beauté visuelle.